Dans un monde d’arches que séparent un vide infini, Ophélie est une liseuse d’un genre particulier. En touchant des objets, elle peut remonter le cours de leur histoire et apprendre quelques bribes sur leurs propriétaires. Cela fait d’elle la parfaite directrice d’un petit musée qui n’intéresse pas grand-monde sur Anima. Mais voilà que sa famille décide d’un mariage diplomatique et l’envoie sur une Arche lointaine épouser Thorn, héritier glacial et rébarbatif d’une famille puissante. Ophélie découvre un monde d’intrigues et de dangers omniprésents, mais surtout, elle découvre ce dont elle est capable pour s’affirmer.
Cela a beau être ma troisième lecture de ce roman (la première datant de 2016), je suis toujours aussi impressionnée par l’inventivité de l’autrice. Christelle Dabos déploie ici non pas un mais deux mondes foisonnants d’idées, qui suscitent des centaines de questions mais qui ne laissent pas le lectorat frustré malgré l’absence de la plupart des réponses. Sur Anima, les habitants peuvent manipuler les objets mentalement. L’oncle d’Ophélie les répare, sa tante est spécialiste du papier, quand d’autres animent les voitures sans besoin de moteur. En plus de ses dons de liseuse, Ophélie est une passe-miroir : à condition d’affronter son reflet sans se faire d’illusions, elle peut passer d’un reflet à l’autre et voyager ainsi sur de courtes distances. Malheureusement, la Citacielle où son fiancé l’emmène est trop loin d’Anima pour permettre un tel voyage. Là-bas, les pouvoirs des différentes familles sont autrement plus agressifs, et la société stratifiée se révèle d’une complexité étourdissante.
Bien que je sois vite perdue dans les univers aussi complexes que celui-ci, je passe quand même un excellent moment dans ce premier tome parce que les personnages et leurs interactions sont délicieux. Ils ne sont pas particulièrement attachants, à part Ophélie, mais on finit bon gré mal gré par s’y attacher, par une magie que je n’explique pas tout à fait. Et puis, le fait qu’Ophélie soit aro-ace, ce qui n’est pas écrit tel quel et que je n’avais pas les moyens de repérer lors de ma première lecture, rend le tout encore meilleur.
Spanning generations of Dakhóta women, this novel is a must-read for its beauty, its harshness and its cry for community.
In the wake of grief, Rosalie Iron Wing escapes to the woods and reconnects with her childhood home, the one she was torn away from long ago. There, memories rise to the surface and unexpected help is waiting, within the land and those tending it. She remembers her friend Gaby, who attended law school in the hope of finding legal ways to fight for their people. Rosalie has always feared that to other Dakhóta people, her marriage to a white man would be seen as treason. But there was a lot involved in that decision, and it led her to where she stands now, surrounded with family heirlooms, not the least of which being humble seeds hosting so much potential.
I was first drawn to this book because of its cover, and then because of its Indigenous author & themes. Strongly rooted in what is now known as Minnesota, the narrative sheds light on the individual journeys of Indigenous people faced with the brutality of settler colonialism and the many ways in which it has relentlessly striven to eradicate Indigenous identities. Through the characters of Rosalie and Gaby as well as their ancestors, we share the point of view of farmers and eco-warriors who have a hundred occasions to give up but find strength in nature & community.
Frances is the epitome of an overachiever. For years now her life has been dictated by her one goal to study literature at uni, get a good job and have a perfectly normal life. In the meantime, she's the number one fan of a podcast by the very mysterious Radio Silence, about a lonely character trying to escape a dangerous city. What Frances is not expecting is getting to know the elusive Radio and forming bonds that will question her life plans.
Alice Oseman’s second novel is just as heartfelt as her other books. Dealing with parasocial relationships, toxic family relationships and the family you create for yourself, this one was also a perfect blend of emotional and fun.
I’ve been stuck in the Oseman-verse since watching Heartstopper seasons 2&3, and this one definitely helped although I'm not sure I'm ready to leave her affirming and gentle world for another type of book quite yet.
2050, Bordeaux. La ville est stratifiée par des corporations toutes-puissantes. La plupart des habitants sont trop occupés à s’assurer une subsistance, voire un déménagement dans les étages hauts, qu’ils ne s’interrogent pas sur le bien-fondé du système qui les enferme. Alice en fait partie. Elle observe son voisin Josh, jusqu’à ce que celui-ci obtienne un score de popularité irrationnel à l’émission hebdomadaire qui recueille les votes du public. Voilà l’apprenti compositeur propulsé dans une vie de privilège, et Alice recherchée pour avoir piraté le système. Ce qu’elle a fait, mais pas consciemment. Car Alice est une hackeuse naturelle, et très vite, elle devient une proie.
Cette dystopie à la française laisse peu de répit à ses personnages. Sous la plume précise de Florence Rivières, leurs croyances sont mises à mal et il faut bien qu’iels ouvrent les yeux et plongent dans les entrailles du monde pour mieux le secouer. J’ai ouvert ce livre sans en savoir plus que son pitch et la confiance absolue que j’ai en son auteurice (que je remercie chaudement pour ce beau cadeau). Il est tristement facile d’imaginer le futur dépeint dans The Yggdrasil Network (roman en français, je précise) avec sa marchandisation à tout-va, l’isolement des individus et la dégradation inexorable du concept de société. Cependant, et de là vient la lumière de ce livre, les outils de la résistance sont déjà entre nos mains, et si le récit fait le pari d’une touche de fantastique très ténue, ce n’est que la réalisation de théories du complot déjà bien ancrées aujourd’hui et qui sont ici renversées pour mieux servir la révolution.
Cerise sur le gâteau, l’objet-livre est un délice, depuis la couverture de Chloé Rousseau-Maurice jusqu’à la couverture cartonnée et cette petite taille toute mignonne qui tient parfaitement en main — je veux que tous mes livres adoptent ce format, merci.
Cela fait quatre ans que Sarda est tombée. Les Sabès ont déferlé sur les citadelles, et même les cavalières et leurs dragons n’ont pu arrêter les envahisseurs, ni l’incendie qui ravage la forêt. Pourtant, le combat n’a pas cessé. Des groupes de résistantes ne cessent de houspiller l’ennemi, en attendant le moment où leurs actions éparpillées pourront devenir une vraie lame de fond et renvoyer les Sabès dans leurs Comtés.
Difficile de résumer le tourbillon qu’est Nous Serons l’Incendie, suite indépendante du Chant des Cavalières, un des romans que je recommande le plus autour de moi. Là où le Chant suit principalement Sophie et sa quête d’identité face à celle que l’on veut lui imposer, l’Incendie est un kaléidoscope de voix où nulle n’est plus importante que les autres. Maîtresse-cavalière, humble villageoise, mage, prince déchu : Jeanne Mariem Corrèze tisse de nombreuses voix pour former sa tapisserie colorée et bouillonnante de vie, servie par une plume qui ne cesse de me transporter. Ce sont plus de 400 pages de pure poésie que renferme ce magnifique écrin aux tranches décorées.
Tous les âges, tous les genres, tous les parcours sont les bienvenus en Sarda, où la plus grande résistance est parfois plus de vivre et d’aimer que de se sacrifier pour la cause.
“Si l’incendie ravageait tout, s’il consumait Sarda jusqu’aux rivages de l’océan, ne faudrait-il pas, toujours, bercer les nourrissons, moucher les marmots, aimer ses amies et chanter des chansons, sous l’haleine brûlante de l’incendie?”
“Je sais que tu ne me crois pas. Mais j’ai toute confiance en toi, ma tendresse. Tu sauras faire face à tout ce que le monde attend de toi.”
Rep : multitude de personnages sur le spectre LGBTQIA+ et racisés.
In November, I’ve been hit by a wave of nostalgia for a book series I’ve sworn off since 2020. You probably know the one and I won’t elaborate. But then I listened to a podcast about magical school fantasy, and one participant mentioned the Worst Witch series by Jill Murphy, which is celebrating its 50th publication anniversary this year, and I couldn’t believe I’d never heard about it. Of course I rushed to the library because it thankfully had the first two volumes in French, and I ended up reading the first 5 in English. It had many items I was desperate for: a witchcraft school setting, a tight-knit friends group, magical mayhem, broomstick-flying lessons, teachers with very questionable work ethics, and cats. Sounds familiar? I highly recommend this series for some light-hearted, heart-healing magic.
In November, I’ve been hit by a wave of nostalgia for a book series I’ve sworn off since 2020. You probably know the one and I won’t elaborate. But then I listened to a podcast about magical school fantasy, and one participant mentioned the Worst Witch series by Jill Murphy, which is celebrating its 50th publication anniversary this year, and I couldn’t believe I’d never heard about it. Of course I rushed to the library because it thankfully had the first two volumes in French, and I ended up reading the first 5 in English. It had many items I was desperate for: a witchcraft school setting, a tight-knit friends group, magical mayhem, broomstick-flying lessons, teachers with very questionable work ethics, and cats. Sounds familiar? I highly recommend this series for some light-hearted, heart-healing magic.
In November, I’ve been hit by a wave of nostalgia for a book series I’ve sworn off since 2020. You probably know the one and I won’t elaborate. But then I listened to a podcast about magical school fantasy, and one participant mentioned the Worst Witch series by Jill Murphy, which is celebrating its 50th publication anniversary this year, and I couldn’t believe I’d never heard about it. Of course I rushed to the library because it thankfully had the first two volumes in French, and I ended up reading the first 5 in English. It had many items I was desperate for: a witchcraft school setting, a tight-knit friends group, magical mayhem, broomstick-flying lessons, teachers with very questionable work ethics, and cats. Sounds familiar? I highly recommend this series for some light-hearted, heart-healing magic.
In November, I’ve been hit by a wave of nostalgia for a book series I’ve sworn off since 2020. You probably know the one and I won’t elaborate. But then I listened to a podcast about magical school fantasy, and one participant mentioned the Worst Witch series by Jill Murphy, which is celebrating its 50th publication anniversary this year, and I couldn’t believe I’d never heard about it. Of course I rushed to the library because it thankfully had the first two volumes in French, and I ended up reading the first 5 in English. It had many items I was desperate for: a witchcraft school setting, a tight-knit friends group, magical mayhem, broomstick-flying lessons, teachers with very questionable work ethics, and cats. Sounds familiar? I highly recommend this series for some light-hearted, heart-healing magic.
In November, I’ve been hit by a wave of nostalgia for a book series I’ve sworn off since 2020. You probably know the one and I won’t elaborate. But then I listened to a podcast about magical school fantasy, and one participant mentioned the Worst Witch series by Jill Murphy, which is celebrating its 50th publication anniversary this year, and I couldn’t believe I’d never heard about it. Of course I rushed to the library because it thankfully had the first two volumes in French, and I ended up reading the first 5 in English. It had many items I was desperate for: a witchcraft school setting, a tight-knit friends group, magical mayhem, broomstick-flying lessons, teachers with very questionable work ethics, and cats. Sounds familiar? I highly recommend this series for some light-hearted, heart-healing magic.