Hana is about to take up her father’s job as a pawnbroker. This isn’t a choice she has had to make, she simply had to fit comfortably into a future already decided for her. Things were supposed to be easy, but instead on her first morning as the shop’s owner, she finds the place in utter chaos and her father gone, with hints scattered across the shop’s mysterious wares. To save him, Hana has to make a choice that might well break the comforting routine of her life and make her consider her trade in another light. For she and her father don’t deal in material stuff. They deal in choices and regrets, enabling customers to leave their shop with a weight lifted off their shoulders.
This novel that is out on January 16 is utterly enchanting. The author deals very creatively with the Japanese culture that seeps into every corner of the narrative set in Tokyo and mostly beyond. Here, paper cranes are a means of transport and the door to a ramen restaurant may open onto unexpected realities. There was a fragile but well-kept balance of light and dark, which meant that the more whimsical aspects of the character’s journey were anchored in profound feelings and reflections on choice, free will and regret.
The parts of the book I enjoyed less were purely subjective and have nothing to do with the quality of the book. Mainly, I wasn’t a fan of the very episodic nature of the narrative, with the characters jumping from one location to the next without staying long enough to really appreciate their surroundings (but that’s what comes with being chased). The romance also didn’t work for me, but it rarely does. It felt a little rushed at the beginning, and was patched up a little too quickly at the end as well after the usual fall-out. So, really, nothing major! There is plenty to love if you’re looking for a very magical, Japanese-inspired adventure set partly in our world and partly in a very dream-like land where time and space works differently.
“Si ce que me raconte la maison me fait peur, c’est parce que je n’ai pas encore compris ce qu’elle voulait me dire.”
Guerlain et son fils Nisse ont emménagé dans la grande demeure familiale, qui était restée vide pendant de longues années. Là-bas, le passé est tactile, dans la poussière, dans les tableaux de famille qui couvrent une galerie du premier étage, mais aussi dans une présence qui n’a pas l’air d’effrayer le petit Nisse…
C’est la couverture somptueuse de cette bande-dessinée qui a attiré mon regard, puis les planches intérieures ont achevé de me convaincre. Que ce soit les décors victoriens du manoir, les vêtements à tomber ou les visages affûtés des personnages, le style de Gaëlle Geniller a parlé à mon âme. La beauté des dessins m’a presque détournée de l’histoire au début, et puis je me suis rendue compte qu’elle avait un petit côté… flippant. Je n’aurais peut-être pas dû la lire avant le lever du soleil, mais certaines planches font froid dans le dos tout autant qu’elles sont pleines de douceur et de ces coloris enchanteurs. Cependant, l’aspect effrayant est justement dosé pour moi, car on ressent avant tout l’amour entre les personnages, et celui que l’autrice-dessinatrice a infusé dans son œuvre. C’est donc un vrai, grand coup de cœur que j’ai eu avec cette bande-dessinée, et je vais désormais me tourner vers les autres livres de l’autrice.
Ce roman à tiroirs s’ouvre en s’adressant au lecteur et en mettant en scène sa lecture, puis poursuit avec une quête littéraire des plus étourdissantes où les livres ne sont pas ce qu'ils paraissent et l’on passe d’un récit à l’autre sans trop savoir quelle est la frontière entre nous et la fiction.
Je ne crois pas avoir déjà lu un livre dont j’aimais autant les idées tout en détestant l’exécution. Bon, le mot est un peu fort, mais j’ai vraiment été très partagée pendant ma lecture. Toutes les idées qui composent ce livre parlent à mon cœur. Il y a des manuscrits mystérieux, des traductions étranges, des textes voyageurs, et puis un soupçon de conspiration assorti de toutes sortes de réflexions passionnantes sur les livres et la lecture. À côté de ça, ce livre alterne entre un récit principal et les premiers chapitres de différents romans dont aucun n’a attisé mon intérêt, et plus l’histoire avançait, plus les relations du personnage principal avec les personnages féminins mettaient mal à l’aise, jusqu’à devenir franchement problématiques, alors que le récit se targue d’être également une sorte de romance.
Je pense que ce livre gagne à être lu en groupe, pour pouvoir discuter de toutes les possibilités qu’il renferme, voire étudié en classe (même si je suis la première à détester les romans qu’on m’impose de lire).
Feast your eyes on the third and last volume in the Tea Dragon series ! In this one, Minette is looking for a feeling of belonging and Greta is worrying about her grieving tea dragon. Both are on a gentle path to acceptance, patience and love.
This tome was just as heartwarming as the first two, and just as beautifully illustrated. It did break my heart a little because of the themes, but as the best cosy books do, it stitched it back together and felt like a warm hug.
In this non-fiction book, author Gail Carriger defines the heroine’s journey in opposition to the hero’s journey, and gives examples from myths to contemporary TV series. Combining humour and research, she explains what it is, how to spot it, how to write it, and what it says about us as readers and as a society.
I really enjoyed this book for the way it offers a counterpoint to stories of lonesome heroes defeating obstacles and fighting big bad guys to retrieve precious boons. This type of story feels increasingly boring to me, and so I loved how Carriger explored the defining traits of those stories who focus on community, connection, asking for and offering help. She makes a very clear point about how “heroine” has nothing to do with the character’s gender or sexuality. Instead, she uses hero / heroine to define how the main character is gendered by the narrative.
This book gave me food for thought. One major thing I had trouble with is that it makes extensive use of Harry Potter as an example. Being published in 2020, this book was most probably written in 2019 and so I won’t hold it against the author because I feel like 2020 was really the year when we couldn’t ignore anymore how problematic the HP author is. Also, the point of The Heroine’s Journey is showing how those types of narrative can create such strong emotional connection with readers, and there is no denying how much HP meant for so many of us when we grew up. I still wish another work had been chosen as an example, because The Heroine’s Journey is a very valuable book on writing but I’ll recommend it with this caveat.
Dans cette traduction libre du poème de Christina Rossetti “Goblin Market” (1862), l’autrice, traductrice et poétesse Clémentine Beauvais joue avec les mots et avec toutes les possibilités du français pour nous donner sa version de cette histoire mystérieuse et bourrée de symboles.
Ce livre est d’abord un superbe objet, avec ses dorures, sa couverture toilée et ses illustrations de Diglee. Son trait souple en deux tons de noir et d’ocre fait vivre les héroïnes pré-raphaélites dans des illustrations absolument superbes. On sent à la fois les influences de l’artiste et sa sensibilité moderne, pour un mélange qui fonctionne à merveille et accompagne si bien le texte de Clémentine Beauvais. Diglee rédige également une introduction consacrée à Christina Rossetti qui la replace dans le riche contexte culturel de son époque.
L’introduction de Clémentine Beauvais, quant à elle, tord le cou aux critiques que l’autrice s’attend à recevoir pour son travail tout en liberté. Après tout, qu’est-ce qu’une traduction “fidèle” ? Est-ce celle qui utilise un français de 1862 pour traduire les vers furieusement intemporels de la poétesse ? Celle qui retranscrit les conventions de l’époque, au risque d’enfermer le texte dans la naphtaline ? Clémentine Beauvais fait le pari d’une traduction dite “libre”, qui restitue tous les mouvements du texte, sa vivacité comme sa noirceur.
Dans cette suite ébourriffante aux Fiancés de l’Hiver, Ophélie plonge encore plus profondément dans les intrigues néfastes de la Citacielle. Mais cette fois-ci, elle le fait de son propre gré, et son parcours l’emmène jusqu’aux confins du Pôle où l’attendent des alliés un peu encombrants et des révélations des plus troublantes.
Si je ne me souvenais plus avoir lu le tome 3 de cette série, c’est bien parce que ce tome 2 est absolument bouillonnant d’aventures et de mystères. Le rythme ne faiblit à peu près jamais, et on n’a d’autre choix que de courir aux côtés d’Ophélie pour ne rien rater de toutes les péripéties. J’en sors un peu essoufflée mentalement, avec la sensation d’avoir regardé un film qui allait un peu trop vite et qui m’empêchait de fixer les moments importants dans ma mémoire. C’est une lecture qui reste très divertissante, quand bien même mon aphantasie était au supplice : cette série est très, très visuelle, car nombre des pouvoirs manipulés par les habitants tiennent aux illusions, et l’autrice exploite jusqu’au bout les potentialités de ces enchantements. Pour quelqu’un qui a du mal à se faire des images mentales, je ne peux pas dire que j’ai beaucoup profité des paysages toujours changeants du Pôle. Cependant, la prose est un régal, et Ophélie prend une indépendance qui est réjouissante à suivre.
La Tourmente n’est pas un endroit où il fait bon vivre, au point que seuls les Solitaires peuvent y survivre. Les autres humains se sont réfugiés sur les archipels flottant au-dessus de ces terres noyées dans une brume toxique. Neige, Solitaire qui survit en fouillant les épaves et en revendant des pièces aux marchands des archipels, n’en croit pas ses yeux quand il découvre une petite fille visiblement abandonnée dans la Tourmente, et qui n’a pas succombé à son poison alors qu’elle est clairement issue d’un archipel. Petit à petit, la confiance s’installe entre ces deux êtres abandonnés, mais vient le moment où la jeune fille doit partir à la recherche de ses origines, qu’elle le veuille ou non. C’est un périple extraordinaire qui l’attend, d’archipel en archipel, où les mystères semblent aussi impénétrables que la brume qui nappe la Tourmente, et tout aussi dangereux.
Ce roman d’afro-fantasy par une autrice francophone originaire de Martinique a beaucoup pour plaire. Dans un univers complexe, aux légendes mystérieuses et traversé par toutes sortes de personnages hauts en couleur et d’embarcations plus ou moins stables, l’héroïne cache elle-même bien des secrets dans les tréfonds de sa mémoire. Ce qui se révèle petit à petit, c’est un univers encore plus vaste, qui entrelace des questions de religion, de superstition, de magie et de science. Ce premier tome pose quelques bases qui promet des révélations encore plus spectaculaires dans les volumes suivants. Si cette complexité n’est pas ce que je cherche dans un livre de fantasy, j’ai apprécié ici la prose de l’autrice, qui est précise et élégante, ainsi que sa créativité dans la création du monde et des personnages.
Finalement, ce que j’ai moins aimé tient avant tout d’une sensibilité personnelle et pas du tout de la qualité du roman. En l’occurrence, le calque presque direct entre la religion fictive du livre et le christianisme (mais c’est peut-être un élément explicité dans un tome futur), et le rythme qui est parfait pour un roman YA mais qui ne m’a pas laissé le temps de m’immerger dans les environnements pourtant très bien décrits. Enfin, un élément assez violent est utilisé d’une manière que j’ai trouvé désinvolte et cela ne m’a pas particulièrement plu, mais d’une part c’est un tout petit détail qui tient en une ligne dans l’histoire, et d’autre part ce serait un spoiler d’en dire plus donc je ne développerai pas.
Rep : personnages noirs, héroïne qui semble queer mais ce n’est pas précisé.
Dans ce petit livre au prix tout doux, qui se glisse facilement dans une poche ou, au hasard, sous le sapin, Salomé Saqué trace les contours d’une résistance nécessaire au quotidien. S’appuyant sur le climat politique et culturel de l’année, l’autrice revient sur les causes de la montée de l’extrême-droite et décrypte les moyens qu’elle emploie pour mieux nous permettre de les repérer et de les questionner. Si les premiers chapitres sont assez durs dans leur exploration de la banalisation de la haine, une bonne partie de ce livre est un appel à, surprise, résister. Comment déjouer la rhétorique dangereuse de cette frange du monde politique, comment rétablir la vérité, comment la partager et la défendre. J’ai aimé dans ce livre que l’autrice trouve un équilibre entre une posture non-partisane et l’aveu qu'il n'existe pas de journalisme objectif. Voici un petit précis de résistance qu'il fait bon offrir tout autour de nous.
Ce beau volume d’1,85 kg rassemble le travail de cinq auteurices et trois artistes qui font vivre la Terre du Milieu au Deuxième Âge. Cette période de presque 3500 ans est moins bien détaillée par J.R.R. Tolkien que les Premiers et Troisièmes Âges, mais englobe l’histoire fascinante de Númenor, qui est au cœur de la série “Les Anneaux de Pouvoir”.
Dans la bibliographie déjà disponible en français, il faut aller piocher dans Le Silmarillion et les Contes et légendes inachevés, ainsi que dans certains volumes de l’Histoire de la Terre du Milieu (dont certains ne sont pas encore traduits en français) pour en apprendre plus sur ce récit. Du côté anglophone, Brian Sibley a édité le volume la Chute de Númenor, illustré par Alan Lee, pour raconter de manière chronologique toute l’histoire de cette île fabuleuse.
L’Encyclopédie que publie Hors Collection propose un panorama très complet en français des connaissances sur le Deuxième Âge. Après une longue introduction contextuelle et une frise chronologique, les notices sont réparties en plusieurs catégories : personnages, peuples, société númenóréenne, langues, objets, lieux, faune et flore, évènements, textes, et inspirations. Étant donné le nombre de notices ( au nombre de 76), il y a nécessairement des recoupements et des répétitions d’informations, mais je félicite le travail de recherche et l’exhaustivité des textes. J’ai tout particulièrement apprécié la section sur les inspirations, qui m’a fait découvrir “Imram” et “les quatre talismans de l’Irlande” que je ne connaissais pas ou dont j’avais une idée extrêmement floue.
La mise en page de ce volume est aérée et rend la lecture agréable sous bonne lumière (ma lampe de chevet faiblarde rendait les fins caractères gris foncé sur fond noir parfois un peu flous). Les nombreuses illustrations de Sandrine Gestin, David Greset et Amandine Labarre se déploient sur des pleines pages, entre panoramas chatoyants et croquis plus intimistes. J’ai été plongée dans le passé en retrouvant quelques toiles de Sandrine Gestin que j’admirais quand j’étais sa plus grande fan. Les différents styles des artistes se marient parfaitement.
La manipulation de ce beau livre était parfois malaisée du fait de son poids conséquent, mais c’est le prix à payer pour un papier agréablement épais, et des marges conséquentes qui font respirer le texte. Une double bibliographie (sources primaires / secondaires) et un double index (Monde Primaire / Monde Secondaire) complètent cet ouvrage qui ravira les fans de Tolkien intrigués par les bribes entraperçues dans Le Seigneur des Anneaux, ou par la série des Anneaux de Pouvoir, et qui ne souhaitent pas courir après l’information dans de multiples tomes différents.
Merci à la maison d’édition Hors Collection pour l’envoi de ce service de presse. Collaboration non rémunérée.