C'est la magnifique couverture de Myriam et le thé du juste moment qui a d'abord attiré mon attention, puis son titre parce que le thé ma grande passion. Le livre présente des thématiques particulièrement intéressantes : le thé donc, l'écologie, la création littéraire/l'écriture (de la poésie notamment), ainsi que l'amitié, l'amour dans la jeunesse et puis également la santé mentale même si cette dernière reste un petit peu en surface.

Si le livre m'a beaucoup plu, il y avait deux trois choses qui m'ont un peu gêné. D'une part, sur le fait que la mère de Myriam ne s'inquiète pas plus que ça et laisse sa fille traîner avec une adulte même à 5h du matin ou quand il fait nuit. D'autre part, concernant le discours sur l'écologie, attention à ne pas manquer de nuance. On reste focalisé sur des personnes privilégiées, surtout quand on a cette phrase : "Elle [la mère] avait organisé un périple en voilier pour aller pique-niquer sur une île totalement déserte d'un archipel du Panama." p.169... Donc attention à ne pas avoir un ton trop moralisateur.

Je pense que le livre s'inscrit dans ce qu'on appelle en ce moment la "cosy fantasy" et j'aime beaucoup l'idée. L'ambiance est sympa, on a le salon de thé, des livres, de la poésie, des contes, même un petit chat, et beaucoup de bienveillance et de douceur. La plume de l'autrice est aussi très belle et travaillée. Ce que j'ai le plus apprécié, même si le personnage principal Myriam donne un peu des vibes de 'I'm not like the other girls', on s'attache rapidement à elle. J'aime beaucoup son évolution au cours de ce livre, notamment au niveau du rapport à l'amitié, sur l'idée de s'ouvrir aux autres. Les contes servent d'apprentissage sur l'accueil de ses émotions, ce qui est d'autant plus important pendant l'adolescence, l'enfant étant en construction de soi.